Les joueuses espagnoles championnes du dernier Mondial féminin ont, dans un communiqué rendu public vendredi soir, renoncé à la sélection suite à la non-démission de Luis Rubiales, président de la fédération espagnole de football, après son baiser forcé à Jennifer Hermoso dans la foulée de la finale. Elles réclament des changements et menacent de ne pas revenir sous la direction actuelle.
Les joueuses de la Roja ont signé ce communiqué commun, qui a été publié par le syndicat FutPro dans la soirée de vendredi, en soutien à leur coéquipière Jennifer Hermoso, quelques heures après le discours de Louis Rubiales qui refuse de quitter la présidence de la fédération espagnole de football.
« Suite aux événements survenus ce matin et face à la perplexité du discours prononcé par le président de la Fédération Royale Espagnole de Football, Monsieur Luis Manuel Rubiales Béjar, les joueuses de l’équipe senior, récentes championnes du monde, en soutien à Jennifer Hermoso, veulent exprimer leur condamnation ferme et retentissante des comportements qui ont porté atteinte à la dignité des femmes », ont-elles écrit.
Jennifer Hermoso de son côté a, dans une déclaration, réitéré le démenti de tout consentement : « Je tiens à préciser qu’à aucun moment je n’ai consenti au baiser qu’il m’a donné et qu’en aucun cas je n’ai cherché à m’approcher du président. Je ne tolère pas que l’on mette en doute ma parole, et encore moins que l’on invente des mots que je n’ai pas prononcés ».
Retour conditionné par des changements sportives et structurels
Les joueuses ont conclu leur déclaration en demandant des véritables changements sportifs et structurels qui aideront l’équipe nationale senior à émerger pourque les générations futures héritent de ce grand succès.
Et d’ajouter : « Après tout ce qui s’est passé pendant la Coupe du monde Féminine, nous tenons à affirmer que toutes les joueuses qui ont signé cette lettre ne reviendront pas en équipe nationale si la direction actuelle continue ». Ce communiqué a été conjointement signé par les 23 championnejoueuses espagnoles dont les 23 championnes du monde.
Rappellons que c’était lors de l’assemblée extraordinaire convoqué vendredi par la fédération espagnole que Luis Rubiales avait déclaré qu’il ne démissionne pas tout en dénonçant ce qu’il qualifie de « faut féminisme ».
Nervy Kadiebue
NERVA GLOBAL SPORT 